Inflation ! c’est le mot que l’on entend désormais de manière quasi quotidienne depuis plusieurs mois. Pour cause : nourriture, énergie, matière première et main d’œuvre notamment ont augmenté de manière significative alors que l’on s’était habitué à une hausse très contenue depuis de longues années.
Dans ce contexte, la question de l’augmentation de tarif dans les parcs de loisirs mérite d’être posée. Est-elle supérieure à l’inflation ? inférieure ? comment se compare-t-elle entre les différents types de parcs (parcs d’attractions, parcs animaliers et parcs aquatique) et comment les parcs ont-il absorbés (ou pas) les augmentations de couts généralisés ?
Spécialistes du domaine des loisirs et éditeurs de plusieurs sites spécialisés dans les parcs depuis plus de 12 ans, nous sommes à la rédaction de ParcPascher.fr et Parc-Attraction-Loisirs.fr, en mesure de répondre à plusieurs de ces interrogations ! En effet, au travers de nos guides de plus de 100 parcs proposés sur nos sites Parc-Attraction-Loisirs.fr, Zoo-Parc.fr et Parc-Aquatique.fr, actualisés chaque année notamment au niveau des tarifs des billets d’entrée, nous disposons d’une grande quantité de données chiffrées. Mais nous avons également développé une excellente connaissance des prix (et les réductions) liés à notre veille journalière pour ajouter les bons plans sur ParcPasCher.fr.
C’est ainsi que nous avons pu analyser les variations de tarif d’une année sur l’autre et comparer les variations de prix entre 2022 et 2023, globalement mais surtout pour trois types de parcs différents.
Mieux encore, ceci s’inscrit dans le temps long et est accompagné du lancement du baromètre des tarifs des parcs de ParcPasCher.fr, qui permettra d’effectuer cette comparaison désormais chaque année.
Méthodologie et cadre de cette étude sur les variations de prix des parcs en France
Afin de proposer un indice représentatif, le choix a été fait de prendre le cas d’une famille type de 4 personnes avec 2 adultes, un(e) ado de 13 ans passé et un(e) enfant de 9 ans.
Les données de cette étude permettent de comparer les tarifs de la saison 2023 par rapport aux prix relevés durant la saison 2022, pour le même ensemble de parcs.
Les relevés de prix pris en compte sont en général ceux des 15 parcs les plus fréquentés dans les trois catégories de parcs de loisirs (parc de loisirs, parc animalier et aquarium, parc aquatique) et ce sont les prix des billets pris « à l’entrée » du parc, le jour même, qui ont été relevés. Bien entendu, il est possible de profiter de tarifs bien moins élevés en réservant à l’avance ou en profitant de promotions, ceci est bien évidemment détaillé en fin d’étude, ci-dessous.
Enfin, ce 1er baromètre est focalisé sur les billets d’entrée, pas sur les tarifs des nuitées en hôtel dans le parc ni sur la restauration. Mais pour ce dernier point, le prix et l’augmentation de la partie restaurant est évoqué dans nos échanges avec le Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attractions et Culturels (Snelac), également à découvrir ci-dessous.
Quelle augmentation de tarif dans les parcs en France en 2023 ?
De manière générale, dans un contexte d’inflation qui s’est établit globalement en France à 5,8% sur un an fin mai selon les données de l’Insee, comment se compare l’augmentation de prix sur les billets des parcs étudiés (plus de 45 parcs pris en compte) ? C’est ce que nous allons voir de suite !
La variation de prix pour une famille de 4 personnes avec 1 ado de plus de 13 ans et un enfant de 9 ans est en moyenne de 6,5 %
Une valeur très proche de l’augmentation des prix en France établie selon l’Insee à 5,8% en mai et 6,3% en avril dernier (dans les deux cas chiffres calculés sur un an).
Mais qu’en est-il secteur par secteur, c’est ce que l’on examine en détails dans les paragraphes suivant avant de se pencher sur les facteurs pouvant expliquer ces augmentations et les différences qui apparaissent entre les différents secteurs !
Augmentation de prix 2023 en moyenne dans les Parcs d’attractions et de loisirs
Avant de se pencher sur l’augmentation dans le domaine des parcs animaliers et des parcs aquatiques, quid des parcs d’attractions et parcs à thèmes ? Là aussi on a pris 15 parcs parmi les plus fréquentés de France (de Vulcania au Pal en passant par Nigloland ou le Puy du Fou, entre autres il y en a 15 au total).
L’augmentation, toujours pour une même famille de deux adultes, d’un jeune âgé de 13 ans et un enfant d’une dizaine d’année est de 7,5% d’un an sur l’autre.
Le budget moyen des billets d’entrée de cette famille passe lui de 126,2€ à 135,7 €.
Avec dans le lot de parcs, de très grandes disparités : l’augmentation minimum constatée parmi les 15 parcs ici considérés est de 4,5% tandis que le parc de notre panel qui a le plus augmenté à vu ses prix progresser de 12 %. Il faut néanmoins remettre ceci dans le contexte de cette industrie très spéciale ! En effet, les augmentations de prix sont en général liées aux investissements réalisées par les parcs. Or ils se chiffrent en millions d’euros, ce qui se répercute dans le prix de l’entrée, en particulier l’année où l’investissement est réalisé. Donc en fonction de l’année, des parcs peuvent ne faire varier leur prix d’entrée que faiblement une année où ils n’ont pas de grande nouveauté couteuse, et faire un bond lors de l’arrivée d’une attraction majeure.
Augmentations de tarifs dans les Parcs animaliers, zoo et aquariums
Après avoir fait un focus sur les parcs de loisirs, cap sur les parcs animaliers. Notre famille type qui se rend dans l’un d’eux en 2023 va également payer plus cher cette année comparé à l’an passé, sur la base des 17 zoo et aquariums parmi les plus visités en France.
L’augmentation ici est de 4,2%, soit moins que l’inflation version INSEE et moins que les parcs d’attractions. On reparlera de la différence ci-dessous dans l’analyse des chiffres !
Le budget moyen des billets d’entrée de cette famille passe alors de 89,8€ à 93,6 €.
Du coté des variations, un parc (aquarium) n’a pas augmenté ses tarifs ce qui est plutôt remarquable lorsque l’on prend en compte l’augmentation des couts de l’énergie, plus impactant dans un aquarium que dans un zoo. Du coté des plus grosses variations de prix, c’est un peu plus de 9% d’augmentation pour le parc animalier qui a vu le prix le plus augmenter cette année.
Augmentation de tarif dans les parcs aquatiques en 2023
Dernière étape de notre étude, quand vient l’été et la chaleur, c’est dans les parcs aquatiques que les Français vont se rendre pour profiter des toboggans, piscines à vague ou rivières lentes ! Et là encore les tarifs ont augmenté, mais de combien ?
Notre famille type va payer 7,5% plus cher cette année par rapport au cout d’une journée en parc aquatique l’an passé ! On est là dans une augmentation moyenne similaire à celle des parcs d’attractions, avec des augmentations qui vont de 3,5% à 13,9%.
Le budget moyen des billets d’entrée de cette famille pour une journée dans un parc aquatique passe alors de 107,6€ en 2022 à 115,8 € cette année.
Globalement, tous types de parcs confondus , quelle augmentation de tarifs ?
Pour finaliser cette étude sur l’augmentation des tarifs, nous avons souhaité calculer globalement, sur les plus de 45 parcs étudiés ci-dessus, quelle était l’augmentation de tarifs.
Sur un an, la famille type va payer 6,5% de plus en 2023 comparé à 2022.
Quant au budget moyen dans un parc (billets seulement, famille de 4), il revient cette année à 114,1€ la journée contre 107,1 € l’an passé.
Synthèse des variations de prix
| Famille de 4 personnes | Budget moyen 2022 | budget moyen 2023 | Augmentation |
|---|---|---|---|
| Parcs d’attractions | 126,2€ | 135,7€ | 7,5% |
| Parcs animaliers | 89,8€ | 93,6€ | 4,2% |
| Parcs aquatiques | 107,6€ | 115,8€ | 7,5% |
| Tous les parcs | 107,1€ | 114,1€ | 6,5% |
Ce que cachent ces chiffres !
Afin d’aller plus loin que les simples données chiffrées, et voir comment les parcs avaient choisi d’affronter l’inflation générale, nous avons pu nous entretenir avec le SNELAC (Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attractions et Culturels) via son président, Mr Bennet, également Président du parc Le Pal, dans l’Allier. Un espace de loisirs qui se trouve être à la fois un parc d’Attractions et un parc animalier.
Il en ressort que l’augmentation des prix qui apparait très inférieure pour les parcs animaliers comparé aux autres secteurs est lié à un double phénomène. Conjoncturel tout d’abord : l’exposition à l’augmentation des couts de l’énergie est bien moindre comparé aux parcs d’attractions. Mais aussi structurel : l’investissement dans les parcs animaliers reste bien moins fréquent et surtout bien moins couteux que la moindre implantation d’une nouveauté type grand-huit ou même manège thématisé dans un parc d’attractions (plusieurs millions d’euros).
Par ailleurs, dans les parcs d’attractions, l’année 2022 est une année de grosse reprise d’investissements par rapport à 2021 et de nombreuses nouveautés sont arrivées dans les parcs d’attractions. Du coup, même sans inflation, les tarifs des parcs auraient naturellement augmenté en phase avec l’ajout de nouvelles expériences. D’ailleurs, selon Mr Bennet, la majorité des parcs n’a pas répercuté l’intégralité de l’augmentation des prix sur les tarifs, bien conscients qu’il était important de ne pas augmenter trop les prix, afin de conserver une offre restant abordable.
L’inflation entre 2022 et 2023 s’est fait particulièrement sentir sur les couts de l’électricité (pour les manèges par exemple) mais aussi sur les salaires (qui représentent dans ce secteur 30 à 35% du Chiffre d’Affaires) et les achats (éléments techniques, restauration…)
Dans la restauration par exemple, les augmentations sur les produits ont été bien supérieures à 6%, atteignant 10%, 15% ou même plus parfois. Des économies mais aussi des adaptations ont du coup été apportées au niveau de l’offre et des produits, afin d’éviter de répercuter une telle hausse.
« Si l’on gomme l’augmentation de tarif liée à l’arrivée d’une nouveauté dans un parc, on est nettement en dessous de l’inflation »
Et ce n’est pas tout, les prix des attractions elles-mêmes ont également été touchés et les équipements (grand-huit, manège, thématisation) sont beaucoup plus chers qu’il y a un an et demi ! Ceci touche les couts de maintenance : les matières premières ont augmenté, les pièces détachées et l’électronique également. Mais cela concerne aussi les investissements et nouveautés. D’ailleurs, désormais, lorsqu’un parc commande une attraction, les contrats prévoient une partie du coût qui pourra varier en fonction d’une indexation sur les prix des matières premières, l’acier par exemple.
Mais bonne nouvelle : la fréquentation est au rendez-vous cette année, elle est même en progression. Et plus surprenant : les dépenses sont en hausse, hors augmentation des tarifs tant sur la restauration que sur les boutiques. Les parcs restent néanmoins très vigilants à rester abordables pour leur clientèle, souvent locale.
Pour réduire l’impact des couts de l’énergie, les investissements dans le domaine de la production d’énergie solaire, qui avaient déjà débutés dans plusieurs parcs, vont se poursuivre. Outre l’aspect écologique, le déploiement de centrales solaires locales permet en effet de réduire la dépendance aux couts de l’électricité, amenés à augmenter dans les années à venir. Ceci dans un contexte où les parcs tournent en majorité l’été lorsque la production est au plus fort, et en journée ! D’autres chantiers ont été lancés au sein de la commission développement durable du Snelac, par exemple au niveau de la sobriété en eau, en plus du travail sur le mix énergétique.
Lancement du « baromètre des tarifs des parcs, par ParcPasCher.fr »
On l’indiquait en introduction : ces chiffres compilés et calculés pour cette première mouture sont amenés à avoir une suite.
Nous lançons officiellement avec cette publication le « baromètre des prix dans les parcs, par ParcPasCher.fr« , et produirons cette étude chaque année, ce qui permettra de mesurer les variations d’une année sur l’autre mais aussi de comparer aux années précédentes.
Comment réduire les prix des billets pour les parcs ?
Après avoir vu l’augmentation cette année, on peut se faire peur en se disant qu’il faut payer plus cher d’environ 6,5% en moyenne, à ajouter à l’augmentation du prix de l’essence et de la nourriture. Mais heureusement, il est possible et surtout très facile de réduire le prix à payer pour une famille qui se rend dans un parc à la journée ou pour plus longtemps.
Il est même possible et FACILE d’effacer complètement l’augmentation de cette année et même de faire mieux.
Voici pour cela les deux règles à respecter !
- La première c’est de toujours anticiper sa venue ! Et plus elle sera anticipée, plus il sera possible de réduire le prix de l’entrée. Ainsi, en achetant un billet daté à l’avance, le tarif est dans la grande majorité des cas inférieur de plusieurs euros au tarif en caisse le jour de la visite. Mais il y a mieux !
- Être à l’affut des promotions : grâce à des promos proposées dès mars ou avril et durant tout le printemps mais même parfois en pleine saison, des billets pour quasi tous les parcs sont proposés avec des réductions pouvant aller jusqu’à 30% et même parfois plus. Autant dire que ces promotions sous forme de vente flash, de vente privée ou de code de réduction permettent de payer bien moins cher et de revenir à des tarifs très intéressants !
Pour vous aider, les promotions sont surveillées par notre équipe, analysées et publiées au quotidien sur parcpascher.fr ainsi que dans la newsletter hebdomadaire, permettent de réduire considérablement les tarifs, faisant complètement disparaitre les effets de l’inflation et permettant même de revenir à des tarifs 20% à 30% moins chers.
